lundi 27 juin 2016

NDDL : Et maintenant on fait quoi ?

Afficher l'image d'origineAprès le vote organisé hier, le "oui" à l'aéroport l'a largement emporté avec 55,17% des voix.

Un résultat attendu depuis le départ, mais l'analyse des résultats par commune est intéressante. 

Le journal Ouest France a mis à disposition une carte des résultats par commune, où l'on peut remarquer plusieurs choses : 

1 - Les secteurs directement concernées par le transfert aussi bien au sud Loire (Rezé, St Sébastien, Port Saint Père, Saint Mars de Coutais,...) qu'au nord de la Loire (St Etienne de Montluc, Vigneux de Bretagne, Notre Dame des Landes, Treillières, La Chapelle Sur Erdre,...) sont plutôt opposées au transfert. Toutefois Saint-Aignan de Grand Lieu, commune sur laquelle se trouve Nantes Atlantique, a largement voté pour. Résultat intéressant à analyser. 

2 - Le Nord du département (notamment le secteur de Châteaubriant) a largement voté pour (plus de 70% de oui la plupart des cas). Pas étonnant lorsque la campagne locale consistait à marteler les gens que cet aéroport permettrait de désenclaver le Castelbriantais. Reste à voir comment.

3- Le secteur de Nantes, concerné directement par le survol, a voté oui mais à une très courte majorité : 50,05% ! Seulement 100 voix d'écart séparent le oui et le non. C'est bien juste pour une ville qui se dit dérangée par le survol, les nuisances sonores ainsi que les Zadistes.


dimanche 26 juin 2016

Mobilisations populaires au Brésil - 1985-2015

JPEG - 48.2 koParu le 20 mai 2016, aux éditions du Petit Pavé, dans la nouvelle collection dirigée par Hugues Lethierry, "Mobilisations populaires au Brésil, penser les mouvements socioterritoriaux avec Henri Lefebvre et Michel Foucault" ... Et quelques autres philosophes (Slavoj Zizeck) et géographes Bernardo Mançano Fernandes, Edward W. Soja, David Harvey, Nelson Rodrigo Pedon et Marcelo Lopes de Souza.

- Titre : "Mobilisations populaires au Brésil, penser les mouvements socioterritoriaux avec Henri Lefebvre et Michel Foucault" ... et quelques autres : philosophes (Slavoj Zizeck) et géographes Bernardo Mançano Fernandes, Edward W. Soja, David Harvey, Nelson Rodrigo Pedon, Ana Fani Alessandri Carlos et Marcelo Lopes de Souza.


Au sommaire :
- Mobilisations populaires paysannes au Brésil de 1984 à 2013 (MST)
- Une approche géographique socioterritoriale des mouvements ruraux et urbains (MTST) avec Henri Lefebvre et Michel Foucault
- Brésil 2013-2015, révoltes urbaines (MPL) et luttes rurales.
Collection Le Cercle des Philousophes [1] - La philosophie pour tous - dirigée par Hugues Lethierry.
Prix : 14 €
ISBN : 978-2-84712-494-1
172 pages, 7 chapitres, 4 pages couleurs (photos, cartes...), 150 notes, bibliographie (90 références) et webographie.

Quatrième de couverture

Parmi les sciences sociales, la géographie fait trop souvent figure de parente pauvre. Pour (re)conquérir son rôle spécifique et utile de savoir critique sur l’espace social, elle doit radicalement revisiter ses fondements épistémologiques et philosophiques.
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Ce livre se propose d’y contribuer à partir des mouvements sociaux populaires brésiliens, ruraux et urbains, de 1985 à nos jours. Il décrit d’abord 30 ans de mobilisation du Mouvement des Sans-terre (MST) pour la réforme agraire. Il en souligne les difficultés et les limites, avant comme après l’accession au pouvoir du président Lula, en 2003.
Ensuite, partant d’une interrogation initiale sur la "géographicité" des mouvements sociaux, sont présentés les jalons d’un parcours intellectuel de plusieurs décennies, aboutissant à la notion de mouvement socioterritorial. Fruit d’une élaboration avec le géographe brésilien B.M.Fernandes, est ainsi proposée une conceptualisation des mouvements socio-géographiques en termes de mouvements socioterritoriaux. Elle repose sur de nombreux travaux et références, géographiques et philosophiques, qui vont de H.Lefebvre à E.W. Soja, en passant par M.Foucault.
Enfin, l’ouvrage s’intéresse aux grandes manifestations urbaines de juin 2013 dans un Brésil en crise économique, politique et institutionnelle. Elles conduisent à s’interroger : qu’est-ce qui fait qu’un mouvement populaire naît, grandit, s’ancre durablement dans les territoires, rassemble et réussit ? Ou, au contraire, périclite et, finalement, régresse et disparaît ? Comment surmonte-t-il ou non "l’épreuve de l’espace" pointée par Henri Lefebvre ?

L’auteur
Jean-Yves Martin est docteur en géographie et professeur agrégé. Dans les années 1990, ses travaux ont d’abord porté sur le Nordeste brésilien. Puis il s’est consacré à l’approche géographique du Mouvement des Sans-terre (MST). Depuis 2015, ancien élu local, sans perdre de vue le Brésil, il se consacre désormais à l’approche socioterritoriale critique, inspirée d’Henri Lefebvre, du périurbain nantais où il réside. Site : www.jy-martin.fr.

Commander en ligne aux éditions du Petit Pavé :
http://www.petitpave.fr/petit-pave-mobilisations-populaires-638.html

samedi 18 juin 2016

Sortie nature 26/06/2016 à la Forge Neuve de Moisdon

La section castelbriantaise de l'association Bretagne vivante vous propose une sortie découverte de la nature sur le sentier du Prince à Moisdon-la-Rivière.



Au fil de la balade sur le sentier du Prince (ouvert toute l'année), partons à la à la découverte de ce site : 

- le paysage est façonné par la géologie, les activités humaines, l'évolution de la végétation ;

- les habitats naturels abritent une flore et une faune diversifiées

Dimanche 26 juin à 15h, avec Bretagne Vivante
Rendez-vous devant le Musée du Site des Forges à Moisdon-la-Rivière

Contact :
chateaubriant@bretagne-vivante.org
ou
06 86 03 11 94
ou
www.bretagne-vivante.org
Prévoir des baskets ou chaussures de marche

Cette visite s'effectue dans le cadre de notre thématique établie pour 2016-2017 : autour du schiste. Vous arpenterez notamment les coteaux schisteux qui bordent le site de la Forge de Moisdon-la-Rivière.



dimanche 5 juin 2016

Un ouvrage sur l'internement des Tsiganes au camp de la Forge

Dans Ouest France

Passionnée par la Seconde Guerre mondiale, la Nazairienne Émilie Jouand a présenté samedi son ouvrage La concentration des nomades en Loire inférieure.


http://api.a139.coueb.fr/i/evt/4942/main_0/presentation-du-livre-la-concentration-des-nomades-en-loire-inferieure-1940-1942.jpg

Émilie Jouand était au musée de La Forge, samedi après-midi, pour présenter son ouvrage La concentration des nomades en Loire inférieure. Ce livre est le fruit de ses recherches sur l'internement des Tsiganes, principalement au camp de la Forge, dans les années 40.

Cette Nazairienne se passionne pour la période de la Seconde Guerre mondiale. Lors de ses études, alors qu'elle compile des archives récemment mises à jour sur les fusillés de Châteaubriant, elle découvre par hasard l'existence du camp de La Forge. « Jamais je n'avais entendu parler de cela! » Elle décide de consacrer son mémoire à ce thème.

En 1940, de connivence avec les envahisseurs allemands, les gendarmes du gouvernement de Vichy ont ordre d'arrêter tous les nomades, considérés comme des citoyens dangereux. Outre Rhin, le génocide des Tsiganes a déjà commencé... En Loire Inférieure, on les amène à La Forge à partir du 7 novembre 1940. Ceux qui ont leur roulotte y séjournent, les autres s'entassent dans les bâtiments délabrés. Le seul aménagement consiste en une clôture de barbelés. On dénombre 222 internés le 30 novembre 1940. Ce nombre montera jusqu'à 345 le 27 février 1941.

Une histoire passée sous silence

Les conditions d'insalubrité sont insoutenables : six enfants en bas âge mourront entre le 10 janvier et le 26 février 1941. Dans le froid et la boue, tout manque : ravitaillement, chauffage, vêtements.

En mars 41, les nomades sont transférés au camp de Choisel à Châteaubriant. Ils réintègrent La Forge en septembre de la même année. Ils y resteront jusqu'à la fermeture du camp, le 13 mai 1942. Malgré des libérations, ils sont encore 257. On les emmène à Mulsanne (Sarthre), puis à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). Certains finiront au camp de Jargeau (Loiret), qui ne sera fermé définitivement que le 31 décembre 1945.

Cet internement des nomades fut longtemps passé sous silence. Le travail d'Émilie Jouand vise à faire connaître et reconnaître ce pan de l'histoire locale, à la résonance nationale. Aujourd'hui, on classe ces victimes dans la catégorie des internés politiques. Pas vraiment approprié...



Une exposition du travail d'Émilie Jouand, initiée par l'ADGVC 44 (Association départementale des gens du voyage citoyens), est visible à La Forge. On peut commander l'ouvrage auprès de l'ADGVC44, 68, rue de la Haluchère 44 100 Nantes. Contact. Tél. 06 23 56 78 53 ; adgvc44@gmail.com